Revue de presse
Giovanni Battista PERGOLESI (1710 – 1736) : Stabat mater, Laudate pueri Dominum, Confitebor tibi Domine, Julia Lezhneva (soprano), Philippe Jaroussky (contre-ténor),
Coro della Radiotelevisione svizzeria, Lugano; I Barocchisti / Diego Fasolis, Erato 3191472 – Code-barres / Barcode: 5099931914727
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Les critiques anglophones ont été fortement impressionnés par cet nième enregistrement du Stabat Mater de Pergolèse. David Vickers (Gramophone (02/2014) vante à la fois les mérites du couple Lezhneva/Jaroussky et de Diego Fasolis qui, à la tête de ses I Barochisti, « nous livre une interprétation faite de tendresse et de vivacité qui viennent confirmer ce pourquoi le chef-d’œuvre ultime de Pergolèse conserve toute sa fascination ». De plus, l’ajout des psaumes donne une plus-value indéniable à cet enregistrement.
Andrew O’Connor (International Record Review – 02/2014) trouve qu’il s’agit en fait du meilleyr Stabat Mater jamais enregistré ! Il loue entre autres la « musicalité et la pureté vocale » des deux solistes. Lorsque Jaroussky et Lezhneva chantent en duo « leurs voix se fondent d’une façon impeccable (seamlessly) ». Tout concourt à faire de cet enregistrement « an outstanding release – un produit exceptionnel » écrit-il. (qualité de la prise de son d’Erato, livret signé Simon Heighes, (et) de la musique tout simplement ravissante).
On peut lire des éloges tout aussi enthousiastes de la part de Tim Ashley (The Guardian – 01/2014) pour qui il s’agit d’un CD stupéfiant dont l’achat ne peut être que fortement recommandé à la fois pour la qualité exceptionnelle de ce Stabat Mater et la révélation qu’il nous apporte par les deux psaumes (Confitebor tibi Domine et Laudate pueri Dominum). L’interprétation des I Barochisti et du chœur dirigés par Fasolis est tout simplement « électrisante ».
Chez BBC Magazine, l’évaluation est tout à fait comparable. L’enregistrement se mérite une note de 5/5.
Du côté américain, Bertil van Boer est elle aussi frappée par l’heureux mariage des deux voix solistes (… tantôt au timbre contrasté, tantôt se fondant facilement l’une dans l’autre de sorte que leurs lignes parallèles sont claires et expressives ». Tout en appréciant la qualité du Stabat Mater, elle nous confie avoir été très impressionnée par les psaumes qui du point de vue du style lui semblent très en avance sur le Stabat Mater (… a huge stylistic advance over the Stabat Mater). « En somme un excellent (fine) disque et un ajout recommandé à toute collection ».
Du côté francophone l’accueil réservé à l’enregistrement est plus mitigé. Gaëtan Naulleau chez Diapason (# 619 – 12/2013 – Note : 4) nous livre une critique plutôt ambiguë, ne sachant s’il doit approuver ou non, louanger ou non, les deux solistes. Jaroussky semble passer le test mais Lezhneva le fait hésiter : « … peu de chanteuses ont abordé l’œuvre avec une expressivité aussi vague ». En somme, la jeune soprano aurait pu être « plus touchante », « plus présente ». Mais consolons-nous, c’est dans les psaumes que les deux chanteurs se manifestent vraiment,
Chez Classica (# 158 – 12/2013 – Notre : 2), la critique de Bertrand Dermoncourt est dévastatrice : « … la voix blanche de Julia Lezhneva (…) irrite plus d’une fois l’auditeur … par ses trilles systématiques », ou encore « … ; (elle) papillonne et semble planer au-dessus du texte… ». Il poursuit : « … la star Jaroussky… en grande beauté vocale, mais hésitant, à l’instar de Fasolis, entre l’église et l’opéra ».
L’article de Cyril Mazin pour Opéra Magazine (#90, 12/2013 – Note¨3/5) est dans le même ton. Il est d’avis que « … cet enregistrement expose très vite une monotonie regrettable, en dépit d’un écrin instrumental aux textures absolument superbes ». Il blâme avant tout la « soprano et le contre-ténor (qui) semblent … peu concernés par la portée symbolique des mots. Leur chant se révèle par trop éthéré, comme prisonnier d’une sophistication hors de propos ». Les chanteurs trouvent finalement grâce à ses yeux dans les psaumes où « … les enluminures dédiées aux deux solistes, cette fois bien plus à leur affaire, clôturent avec panache ce disque néanmoins décevant ».
L’opposition entre théâtre et église transparaît souvent dans les appréciations des critiques. Difficile en fait de parvenir à un juste équilibre.
Selon Johan van Veen qui publie sur la Toile (MWI – 02/2014) le duo Jaroussky/Lezhneva y parvient presque. « Ils forment une paire idéale. Leurs voix s’harmonisent à la perfection, au point où il est difficile de les différencier ». « Ils sont très conscients du texte : chaque nuance utilisée par Pergolèse pour illustrer le texte est prise en compte ». Le critique apprécie également la contribution des I Barochisti et souligne l’apport du chœur dans les psaumes : « Les parties chorales sont très bien interprétées ; le chœur est agile et le son est transparent ». En somme, il s’agit de « … l’un des meilleurs enregistrements du Stabat Mater au catalogue actuel ».
Toujours sur la Toile, il est intéressant de lire le commentaire très appréciatif de Viet-Linn Nguyen chez Muse Baroque qui constate que nous sommes en présence « … d’une lecture plutôt intimiste, mesurée, d’une grande transparence, presque classicisante… » de la part de Diego Fasolis. Sans trop s’attarder sur la qualité des voix en présence, le critique vante surtout le rendu orchestral de I Barochisti : « … on admire le moelleux chaleureux et la cohérence d’ensemble, l’art de dessiner les contours d’un trait assuré… ». Curieusement, Nguyen ne semble pas trop impressionné par les psaumes offerts en complément de programme. Son regret : ces œuvres tout aussi intéressantes qu’elles puissent être « … nous rend(ent) trop violemment à la lumière après la pénombre d’une nef dépouillée ». Nonobstant cette réserve, ce disque selon lui se range au sommet de la discographie, en fait parmi les 4 ou 5 meilleures versions de cette œuvre.
Dernier à se joindre au concert de louanges, Lee Passarella d’Audiophile Audition (Note de 5/5)est épaté luis aussi par la « … pureté de ton » de Julia Lezhneva « … qui convient très bien à l’écriture de Pergolèse ». Il poursuit : « Sa voix se marie très bien au riche alto de Philippe Jaroussky. Avec Diego Fasolis à la direction, l’accompagnement musical atteint la quasi perfection. Voici donc une version très particulière de cette composition célèbre. Tout l’enregistrement en fait mérite ma plus haute recommandation ».
Chez Classic @ la Carte, on poursuit le recensement des critiques disponibles. On peut les consulter dans la section « Recensement de décembre 2013 ».
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