Oeuvres de:
Giulio Caccini (1587-1640) : extraits de / excerpts from : la Nuove Musicche (1602 et 1614)
Jacobo Peri (1561-1633) : extraits de / excerpts from : Le Varie Musiche (1609)
Luzzasco Luzzaschi (c.1545-1607) : Toccata del Quarto Tono, Canzona
Marc Mauillon (chant / voice), Angélique Mauillon (harpe / arpa)
Label : Arcana Référence : A393 Code-barres / Barcode : 3760195733936
Avec ce CD nous partons à la découverte (ou à la redécouverte) de deux compositeurs surnommés les deux Orphée, contemporains de Monteverdi et actifs à Florence au tournant de XVIIe siècle. Giulio Caccini (1551-1618) et Jacopo Peri (1561-1633) ont tous deux présenté en 1600 un opéra intitulé « Euridice ». Les œuvres rassemblées ici sont de brillantes illustrations de la « sprezzatura », c’est-à-dire de l’art de tout faire paraître sur le ton de « la facilité et de la désinvolture ».
L’enregistrement du baryton (ou du ténor) Marc Mauillon, accompagné à la harpe par Angélique Mauillon, sa sœur, a reçu d’emblée un accueil fort chaleureux.
La revue Diapason (# 647, 06/2016) lui décerne, sous la plume de Sopĥie Roughol, un Diapason d’or. Au sujet de Marc Mauillon, elle écrit : « … il règle son compte au beau son – le texte suscite l’intention, l’art oratoire. Puis les appuis, les ornements, les dynamiques du chant doublent l’intention pour porter le texte et les mots à leur impact maximum ». Quant à l’accompagnatrice : « Sa présence lumineuse, son halo de résonances, qui à la fois porte le ténor et le laisse évoluer en toute liberté… ».
Chez Gramophone (05/2016) David Vickers rédige une brève référence appréciative à l’endroit de la réalisation des Mauillon mais s’attarde davantage à analyser un autre enregistrement intitulé « L’Arpa Barberini ».
Barry Brenesal rédige pour le magazine américain Fanfare (40 :1 09-10/2016) une critique extrêmement favorable. « Enthusiastically recommended », écrit-il. Il se pose la question : Marc Mauillon a-t-il une tessiture de ténor ou de baryton. Selon lui sa tessiture serait celle d’un « baryton Martin » et ce qui frappe chez lui c’est « son agilité vocale ». Brenesal accorde « les plus hautes notes pour cet enregistrement même si (selon lui), … on ne profite pas de l’occasion pour effectuer une comparaison entre ces deux compositeurs (les deux Orphée) férocement rivaux à cette époque ». « Nous avons ici un bel exemple d’un chant très fortement ornementé, mais exécuté sans aucun effort ».
Sur la Toile nous disposons de plusieurs critiques ou commentaires tous, en général, très favorables aux Mauillon. Chez ClassiqueNews on accueille l’enregistrement en termes non équivoques : « Voici un récital lyrique des plus aboutis ». « Cet album est un joyau vocal baroque ». Le disque se mérite la plus haute note, soit un « Clic ». L’auteur est d’avis que « … le chanteur maîtrise absolument l’élégance aristocratique de l’articulation de chaque poème mais avec un sens de l’expression palpitante qui rend tout cela extrêmement vivant, avec un équilibre subtil et d’une rare intelligence entre expressivité, suggestivité, intelligibilité et sobre musicalité… » « Marc Mauillon affirme un tempérament souverain… ».
Chez ResMusica (05/2016) l’appréciation est également positive. « On retrouve toutes les qualités d’une voix franche, immédiatement identifiable…, aussi à l’aise dans la plainte que dans une vocalisation de type monteverdien, quasi-orientalisante ».
Chez ForumOpéra (05/2016) Bernard Schreuders est d’avis que « l’organe… éminemment personnel de Marc Mauillon ne fera sans doute pas l’unanimité… ». Mais voici que « le baryton déploie une variété d’accents et un éventail dynamique particulièrement impressionnant… ». Le discours « … semble couler de source, avec un naturel époustouflant qui est la définition même de la sprezzatura… ». Au sujet de l’accompagnement : « … la symbiose entre chanteur et instrumentiste (est) tout simplement miraculeuse ».
Chez Musikzen (02/2016) on nous livre un commentaire un peu tiède, voire même superficiel, signé Albéric Lagier.
C’est toutefois beaucoup plus sympathique chez BaroquiadeS (07/2016). Hypolyte Darissi propose un commentaire qui résume très bien le contenu musical de même que les intentions des compositeurs et des interprètes. L’auteur conclut en ces termes : « Cet enregistrement constitue une belle découverte, dont les musiques nous transportent de bout en bout ».
Finalement, il faut absolument consulter et déguster le commentaire que rédige Jean-Christophe Pucek sur son « blog » « Wunderkammern » (03/2016). Il situe admirablement bien dans son contexte historique l’enregistrement que réalisent les Mauillon de la musique de Caccini et Peri, ce qui nous aide à apprécier davantage la beauté du chant et de l’accompagnement à la harpe. « Un récital de très grande qualité ». « La complicité entre les deux interprètes est évidente et leur prestation dégage un fort sentiment d’unité ». Tout n’est que louanges dans l’appréciation de ce fin connaisseur.
p.s. Ajoutons à ce florilège de louanges cette autre critique parue dans l’édition de septembre 2016 de la revue Classica #185 sous la plume de Philippe Venturini. Au sujet de Marc Mauillon, il écrit: . « Son émission droite, ses phrasés nuancés et son timbre corsé se mettent au service d’une expression toujours raffinée et sensible du texte, du mal de vivre … à la joie pastorale … en passant par la désillusion … et la malice… », et il ajoute: « Angélique Mauillon ( à la harpe) prolonge le chant plus qu’elle ne l’accompagne… ». Le cd se mérite une excellente note de 4/5.
Chez Classic @ la Carte, on poursuit le recensement des critiques disponibles. On peut les consulter dans la section « Recensement – Mai 2016 ». Cliquez ici.
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