Revue de presse
John Dowland (1563 – 1626) : Lachrimae, or Seaven Teares
Elizabeth Kenny (luth / lute), Phantasm
Label : Linn CKD527 Code-barres / Barcode : 0691062052726
John Dowland « bachelier en musique (Oxford et Cambridge) et luthiste du très-haut Prince Christian quatrième Roy de Danemarch… » fait publier en 1604 un recueil de pièces instrumentales sous le titre évocateur de « Lachrimae, ou sept Larmes (seaven Teares) figurées par sept Pauanes passionnées, avec plusieurs autres Pauanes, Gaillardes et Allemandes, mises à cinq parties pour le Luth, les Violes ou les Violons ». Au total, vingt et une pièces pour le « whole consort ». Déjà en 1988 Jordi Savall et ses musiciens d’Hespèrion XX nous en livraient une version d’anthologie (Astrée E 8701 – rééditée chez Naïve 9949 et ensuite rematricée chez Alia Vox AVSA9901). Près de trente ans plus tard l’ensemble anglais Phantasm remet le tout sur le métier de très, très belle façon.
Leur enregistrement semble être passé inaperçu du côté des critiques francophones. Du côté anglophone nous avons recensé douze critiques qui sont toutes plutôt très favorable à cette réalisation.
Lindsay Kemp et le magazine britannique Gramophone (08/2016) accordent sans réserve un Editpor’s Choice au CD. « Ces performances de Phantasm sont totalement convaincantes et absorbantes » écrit ce critique. « Puisant abondamment dans leur profondeur, leur intensité et leur homogénéité de ton, leur profond respect du flux émotionnel constant de la musique, ces musiciens ne craignent pas d’utiliser des gestes éloquents d’articulation et de dynamique pour nous convaincre ». Cet enregistrement est pour Kemp un véritable disque de référence.
L’appréciation de Kate Bolton-Porciatti pour BBC Music Magazine (09/2016) (Note : 5) est tout aussi appréciative . «Un son lumineux, des tempi fluides… ». « Les cinq violes sont adéquatement équilibrées » et la présence d’Elizabeth Kenny « … apporte une touche délicate à cette performance ».
Chez Fanfare (01/2017) Barry Brenesal se montre très réceptif à cette interprétation du consort anglais. Il préfère très nettement cette version à celle de l’équipe Savall ou à celle de Lindberg : « … its a joy to hear this album… ».
William J. Gatens rédige pour American Record Guide (01/2017) une critique descriptive axée sur le contenu musical et nous dit finalement qu’il s’agit selon lui d’une interprétation d’un très haut niveau. L’ensemble « … maintient toujours un sens vif de la trajectoire de la phrase ; rien n’est statique ». «Et plus loin : « Le ton est succulent et chaud ».
Sur la Toile on peut retrouver au moins huit commentaires consacrés à cet enregistrement.
Brian Wilson rédige un commentaire très étoffé pour Music Web International (10/2016) consacré en partie seulement à de cet enregistrement des pièces instrumentales de John Dowland. Son appréciation est dans l’ensemble fort positive. Après avoir effectué un survol des parutions récentes ou à venir des enregistrements consacrés à Dowland, il se prononce finalement de façon non équivoque : « Tout ce que touche Phantasm vaut la peine d’être écouté et ce disque ne fait pas exception » et il ajoute « … ça pourrait même devenir la version de référence ». Un deuxième commentaire, signé Stephen Barber est également paru chez Music Web International (02/2017). Comment résister, écrit-il : nous avons ici la première grande oeuvre instrumentale par un compositeur anglais interprétée par le plus grand ensemble de violes de notre temps accompagné par une luthiste de très grande réputation. Le nec plus ultra, quoi ? En fait, le produit final est sans faille, l’ensemble Phantasm « articulant, présentant et projetant la musique habilement, avec fluidité, de sorte que tout semble entièrement naturel ». Barber souligne de plus la contribution d’Elizabeth Kenny : « Ses cordes pincées apportent un heureux contraste aux cordes de Phantasm, une voix seule contrastant avec tout un ensemble ».
Chez Audiophile Audition (10/2016) Laurence Vittes se prononce favorablement dès son entrée en matière : « Les mélodies exceptionnelles de Dowland combinées au son extrêmement riche de Phantasm font de cet enregistrement un produit de nature divine ».
D. James Ross rédige pour Early Music Review (07/2016) un commentaire fort instructif axé sur une comparaison entre l’enregistrement du Dowland Consort dirigé par le luthiste Jacob Lindberg (BIS, 1985) et celui de Phantasm sous la direction de Laurence Dreyfus à la viole de gambe. Leur vision des Lachrimae est différente mais tout aussi valable. Un commentaire qu’il faut lire et apprécier.
Le magazine The Strad nous propose un court commentaire signé Janet Banks. Elle souligne à son tour la participation d’Elizabeth Kenny qui ne fait pas que « … s’insérer dans la musique du consort mais interprète très distinctement les parties complexes qui lui sont réservées ». Sur leur blog respectif, Andrew Benson-Wilson (07/1016) et Sid Nuncius (12/2016) démontrent tous deux leur enthousiasme pour cette réalisation du consort anglais. « This is just wonderful ». “What a gorgeous CD!”. “Ceci est tout simplement magnifique”. « Quel superbe CD ».
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