Farinelli / Ann Hallenberg

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Revue de presse

Farinelli – A Portrait / Un portrait

Oeuvres de / Works by : Porpora, Broschi, Giacomelli, Leo, Hasse & Handel

Ann Hallenberg, mezzo-soprano
Les Talens Lyriques, Christophe Rousset

Label : Aparté Référence : AP117 Code-barres / Barcode : 3149028077025

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Sûrement l’un des très beaux enregistrements de l’année. Ce récital d’Ann Hallenberg, accompagnée de l’ensemble Les Talens Lyriques dirigé par Christophe Rousset a été capté live à l’occasion du Festival de Bergen en 2011 et mis en marché tout récemment. Ce disque a été très bien accueilli par l’ensemble de la critique internationale sans toutefois recevoir de récompense majeure, à l’exception d’un ‘Clic’ provenant de ClassiqueNews.
Commençons par citer Jean-Charles Hoffelé (Artamag – 01/2017) : Ann Hallenberg « … dame évidemment le pion à tous les contre-ténors qui auront tenté de ressusciter la légende de ce premier belcanto… ». Le projet consiste bien à ressuciter la voix du légendaire castrat – Carlo Broschi (1705-1782) – mieux connu sous son nom d’artiste – Farinelli, et ce avec la voix d’une mezzo-soprano et non d’un contre-ténor. Le défi est superbement relevé. Luca Dupont-Spirio (Diapason # 653 -12/2016) (Note: 5 diapason) écrit: « Aidée par un Rousset particulièrement créatif dans les textures et la dramaturgie dynamique, la mezzo suédoise livre un récital de haute tenue, auquel ne font défaut ni la sensibilité, ni la cohérence de l’expression. De quoi savourer des pages d’une grande beauté, et surtout les prodiges d’inspiration suscités par une des voix les plus extraordinaires de l’histoire humaine ».

Même perception de la part de Philippe Venturini (Classica # 190 -03/2017) (Note: 5) qui constate que  » La mezzo-soprano dispose … d’une voix souple et onctueuse aux mille couleurs. Si elle dévale sans sourciller des cascades de doubles croches (« In braccio a mille furie » de Porpora), elle sait aussi installer un climat de tendre intériorité (« Ombra fedele anch’io » de Broschi). 

Simon Rees, écrivant pour le magazine britannique Early Music Today (03/2017) (Note: 5) est d’avis que « la voix de mezzo d’Hallenberg passe facilement au registre de soprano, ce qui lui permet d’éxécuter les prodigieux sauts vocaux qui ont fait la célébrité de Farinelli… ».
Chez BBC Music Magazine (03/2017) (Note: 5) une courte phrase résume bien l’atmosphère : « Hallenberg est une force de la nature… et la tension crispée de cette prestation captée en direct habite chaque phrase ».
C’est peut-être la critique de Cyril Mazin (Opéra Magazine (01/2017) qui au final est la plus éclairante sur l’ensemble de cette réalisation. Au sujet d’Ann Hallenberg, il écrit qu’elle « … se montre d’une rare ductilité. Pour chacun des airs, elle sait trouver la juste mesure entre virtuosité électrisante… et nuances émouvantes… ». Mazin, tout en admirant « … le chant de la mezzo (qui) apparaît nourri, et le phrasé porté par l’émotion » nous fait prendre conscience que « … Christophe Rousset et ses Talens Lyriques l’accompagnent avec beaucoup d’ardeur et une bienveillance constante. Les pupitres interagissent avec la voix et tissent une relation que l’on sent pétrie d’une admiration mutuelle ». Et Mazin termine avec cette appréciation sans équivoque: « Parmi les nombreux disques consacrés à la figure légendaire du castrat italien… ce dernier se classe incontournablement au plus haut niveau ». Nous attendons évidemment ces critiques à venir sûrement chez Gramophone, Fanfare et American Record Guide.

Sur la Toile, nous disposons d’au moins 10 critiques, toutes fort élogieuses. 

Michael Cookson rédige pour MusicWeb International (03/2017) une critique bien documentée. À son avis:  » Il est tout particulièrement remarquable que pendant tout ce concert Hallenberg réussisse à passer d’un registre à l’autre avec une habileté toute naturelle, et en plus elle est douée d’une voix puissante » Définitivement « un album captivant…, une véritable fête pour l’oreille ».

Laurent Bury nous livre un beau témoignage chez ForumOpera.com (12/2016): « Par la pureté de son timbre, par sa virtuosité, se voix se coule dans ces pages sans la moindre difficulté apparente, au point que l’on pourrait presque le lui reprocher. Constamment maîtresse d’elle-même et de ses inépuisables réserves de souffle, l’artiste ne donne à aucun moment dans la frénésie survoltée. Même sans image pour accompagner le son, on peut être certain qu’elle n’a besoin ni de grimaces ni de gesticulations pour interpréter cette musique.Christophe Rousset la suit dans ce refus de toute théâtralité superficielle et, à la tête des Talens lyriques, il refuse toute agitation brouillonne et opte pour une totale sobriété ».

Le webzine ClassiqueNews (01/2017) décerne sa plus haute mention (Clic) à l’album. Le commentaire, rédigé par Ernst Van Beck loue en termes dithyrambiques le travail de la cantatrice et de Christophe Rousset. « Ann Hallenberg n’a pas qu’un superbe organe et une technique sublime, elle sait nuancer et colorer le texte : ce que peu à ses côtés savent autant maîtriser ». Et il ajoute: « Là où d’autres surjouent dans la langueur, voire dénaturent l’agilité de l’écriture par imprécision, la mezzo éblouit par son intelligence musicale, par sa sensibilité et une technique, sœur de poésie. On est saisi et déconcerté par ses flèches vocales qui fusent et éblouissent après leur projection naturelle ». Au final « … la diva mérite aujourd’hui tous les honneurs. Brava! »

Fritz Balvit rédige pour Audiophile Audition (01/2017) (Note: 4) une critique honnête, consacrant une bonne partie de son commentaire pour présenter le légendaire castrat Farinelli. Il se réjouit que ce CD n’utilise pas trop la dimension exhibitioniste reliée à la légende de Farinelli. « Heureusement, écrit-il, le concert (capté live) se déroule de façon admirable. Ann Hallenberg est parfaite en Farinelli, confiante et virtuose, mais refusant d’utiliser cette arme mythologique, le fameux messa di voce » couramment associé aux exploits vocaux du castrat. En somme, écrit Balvit, « … une belle démonstration d’athlétisme vocal combiné à une judicieuse présentation du plus dramatique matériel d’opéra associé à la légende de Farinelli ».
Le quotidien britannique The Guardian (01/2017) (Note: 4) accueille la parution de l’album par ce titre évocateur: « Hallenberg navigue de façon superbe dans le répertoire du castrat Farinelli ».

Soulignons finalement la parution sur le site Baroquiades (04/2017) d’un texte de Bruno Maury décrivant de façon très intéressante la carrière de Carlo Broschi (alias Farinelli) et soulignant son importance dans le développement de l’opéra au 18e siècle. Son appréciation du travail de la cantatrice et des ses complices est des plus élogieuses: « … la mezzo suédoise s’appuie sur une technique consommée du chant qui assure la fluidité de sa ligne mélodique, un timbre soyeux qui se développe sur un ample registre, et une diction irréprochable qui lui permet d’infléchir les mots au gré des sentiments. La variété des airs choisis permet d’apprécier la maturité de son talent. Et Les Talents lyriques, par leur accompagnement toujours attentif, lui offrent un splendide écrin ».

Disponible chez :  / Available from :   FR  –  U.S.  –  UK  –  CA  –  DE  –  JA

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