Alessandro Scarlatti : Passio Secundum Johannem

5400439003781

Revue de presse

Alessandro Scarlatti (1660-1725) : Passio secundum Johannem

Giuseppina Bridelli: mezzo-soprano (Testo), Salvo Vitale: bass (Christus),
Choeur De Chambre De Namur,  Millenium Orchestra, Leonardo García Alarcón

Label : Ricercar  RIC378 Code-barres / Barcode : 5400439003781

 

Cet enregistrement de la Passion selon saint Jean d’Alessandro Scarlatti (1660-1725) a suscité beaucoup d’intérêt et a été très bien accueillie tant dans la presse écrite que dans de nombreux webzines. Nous avons recensé pas moins de 15 critiques consacrées à cette réalisation du Chœur de chambre de chambre de Namur associé au Millenium Orchestra.
Dans la presse écrite francophone, le magazine Diapason (# 657, 05/2017) accorde une note de 5 diapason au travail de Leonardo Garcia Alarcón et de ses collaborateurs. Sophie Roughol souligne en particulier la contribution de la mezzo-soprano Giuseppina Bridelli qui en tant qu’Évangéliste (ou Testo) « … nourrit chaque instant d’une conviction dramatique indispensable, timbre opulent, plasticité épurée sur un récit scandé de nombreux concitato, pathos juste et précis… ». L’appréciation de Jérémie Bigorie (Classica # 192 – 05/2017) est encore plus marquée. Il souligne lui aussi la contribution de «  de la remarquable Giuseppina Bridelli (qui réussit) à couler sa voix et à moduler ses nombreux madrigalismes dans l’écrin riche … et en sonorités granuleuses… que lui tisse le chef ». Selon ce critique, Alarcón, par « … sa vision globale confère une vivacité extraordinaire à l’alternance rapide entre les protagonistes et le chœur dont les interventions se distinguent par leur brièveté ».
Du côté de la presse anglophone David Vickers exprime certaines réserves quant à l’approche d’Alarcón qui est fortement axée sur une « dramatisation colorée » et ajoute-t-il « parfois il impose une théâtralité là où la musique n’était pas destinée à la transmettre ». En somme, écrit-il, « … une certaine simplicité pénitentielle aurait peut-être été de mise ». Nonobstant ces réserves il applaudit les splendides prestations des solistes (notamment Bridelli et Vitale de même que celle du Chœur de chambre de Namur.
Du côté américain nous disposons de deux critiques parues chez Fanfare (41 :1, 09-10/2017) et chez American Record Guide (07-08/2017). Les deux textes mettent en évidence la décision d’Alarcón d’ajouter et d’intercaler au texte de l’évangile de Jean quelques Responsori per la Settima Santa postérieurs à la Passion. Selon Bertil van Boer de Fanfare, quelqu’en ait été le motif (« to fill out the time » !) « … cela ajoute une belle continuité à la musique ». John W. Barker (ARG) estime quant à lui que ces ajouts « … semblent diluer le caractère de l’œuvre principale ». Quoiqu’il en soit les deux critiques se réjouissent de la contribution du Chœur de chambre de Namur et également de la prestation vocale de Giuseppina Bridelli « … à la voix fluide et expressive, à la diction claire et sans ambiguïté » (Bertil van Boer). Barker quant à lui apprécie le fait que la mezzo soit en mesure « … de maintenir une certaine objectivité non-opératique en tant qu’Évangéliste ».

Sur la Toile les commentaires abondent. Chacun des textes est fort bien documenté et généralement davantage élaboré que dans la presse écrite.
Yvan Beuvrard de Forum Opéra (04/2017) n’a que des éloges à formuler à l’endroit des principaux solistes : « Le timbre chaleureux, rond, coloré, le style irréprochable de l’Évangéliste (Giuseppina Bridelli) et la profondeur du chant du Christ (Salvo Vitale) s’accordent à merveille ». Il ajoute : « Leonardo Garcia Alarcón signe une nouvelle réussite ». Cette version devient d’après lui la nouvelle référence.
Marc Vignal nous fait remarquer que cette œuvre d’Alessandro Scarlatti est « … un des rares spécimens de Passion catholique, et (que) l’action se concentre sur l’épisode le plus sombre de la Passion, la crucifixion ». Avec l’ajout des sept Répons de la Semaine Sainte : « Le résultat est des plus convaincants, cette réalisation est vraiment magnifique ».
Chez ClassiqueNews (03/2017) la critique d’Alexandre (Pham) met davantage en évidence le rôle de « … l’orchestre (qui) façonne comme le chant d’une vaste lyre uniquement constitué de cordes …, dont la vibration continue inscrit le drame dans l’épopée mesurée certes mais hautement tragique et émotionnellement forte. Le consort de cordes sait respirer, s’alanguir, souligner l’accomplissement du désespoir … ». Le critique conclut en ces termes : « La cohérence, l’unité, la justesse poétique des troupes réunies autour de leur chef, savent ressusciter avec passion (ce) drame sacré d’Alessandro Scarlatti… ».
Loïc Chahine (Le Babillard – 03/2017) souligne à son tour le rôle important du Millenium Orchestra qui « … laissant toujours la première place au chant … l’enchâsse dans un écrin de velours : il seconde les solistes et le chœur … ». Chahine poursuit : « Rarement telle adéquation aura régné entre les forces en présence ». Le chef « … a su créer cette homogénéité, cette théâtralité sans histrionisme, sans imposer une sur-dramatisation… ». En somme « … un disque aussi délicieux qu’indispensable, un de ces disques dont on sait qu’ils ne s’émoussent pas ».
Soulignons en dernier lieu la parution de ce remarquable commentaire sur son blog de Jean-Christophe Pucek – Wunderkammern (04/2017). Retenons entre autre cette affirmation-clef : « La recherche permanente d’intériorité plutôt que de virtuosité, l’attention portée au texte dont les mots les plus importants ou les plus dramatiques sont parcimonieusement rehaussés de discrets madrigalismes, l’économie des moyens utilisés avec efficacité pour susciter l’adhésion sensible de l’auditeur placent clairement cette Passion de Scarlatti, narrative plus que véritablement théâtrale et d’une facture somme toute plutôt ténébriste, dans la tradition de l’oratorio romain ». Selon Pucek cette version de la Passion selon saint Jean proposée par « …Leonardo Garcia Alarcón (qui) est un formidable catalyseur d’énergies… » « … s’impose aujourd’hui comme celle à connaître et à posséder ».

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classicalacarte(2) 

 

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